- PAVIE
- PAVIEPAVIECapitale d’une province de Lombardie, située sur le Tessin, près de son confluent avec le Pô. La cité de Ticinum (devenue Pavie au haut Moyen Âge), d’origine ligure, soumise à Rome au début du \PAVIE IIe siècle, devient un municipe important sur la voie Émilienne. Sa position centrale la fait choisir comme capitale secondaire par Théodoric, qui y bâtit un palais. Les rois lombards s’y installent dès 572 et en font, au VIIe siècle, leur unique capitale; à la fin de ce siècle, le pape fait de l’évêque de Pavie, soustrait à l’obédience de l’archevêque de Milan, le chef des missionnaires qui évangélisent les Lombards. Prise par Charlemagne en 774, Pavie reste capitale du royaume d’Italie jusqu’au XIe siècle: les rois y reçoivent la couronne de fer; le palais, centre de l’administration royale, abrite en particulier le maître de la Chambre de qui dépendent les corporations d’artisans de la ville; dès le VIIIe siècle, celle-ci est, en effet, le siège d’un important commerce qui la met en rapport, par le Pô, avec la Vénétie et Byzance et, par les cols des Alpes, avec le monde franc et germanique. Le palais, incendié par les Hongrois en 924, est reconstruit, et l’école juridique créée à l’usage des agents royaux se développe aux Xe et XIe siècles. Le peuple se soulève et incendie le palais en 1004, puis, de nouveau, en 1024 à la mort de Henri II. Le rôle politique de Pavie décroît, mais la ville garde une solide tradition gibeline. En 1106 paraissent les premières institutions communales; en 1147-1148, le comte du palais passe sous le contrôle des citoyens. La ville reste peu de temps dans la Ligue lombarde; aussi Frédéric Barberousse lui accorde-t-il en 1164 une large autonomie: Pavie est désormais une commune semblable aux autres. Cependant, elle souffre de l’écrasement des gibelins à la fin du XIIIe siècle et tombe en 1359 sous la dépendance des Visconti de Milan, qui y font construire un château et y créent une université. Lors des guerres d’Italie, François Ier est fait prisonnier en 1525 devant Pavie, qui sera saccagée par le maréchal de Lautrec en 1527. Au XVIIIe siècle, la domination autrichienne lui vaut des embellissements. Après l’occupation française (1796-1814), elle devient un foyer de libéralisme jusqu’à la guerre de 1859, à l’issue de laquelle elle est rattachée au Piémont. C’est aujourd’hui un centre industriel et commercial important, très proche de Milan. Pavie a conservé plusieurs églises romanes (S. Michele, S. Pietro in Ciel d’Oro), une cathédrale des XVe et XVIe siècles, le château des Visconti et, hors les murs, une chartreuse richement décorée (XVe-XVIe s.).• 1560; de Pavie, localité du Gers♦ Variété de pêche dont la chair est ferme et adhérente au noyau. Appos. Pêche pavie.Paviev. d'Italie (Lombardie), sur le Tessin, dans la plaine padane; 85 060 hab.; ch.-l. de la prov. du m. nom. Centre agricole et industriel.— Université. Deux égl. du XIIe s.. Chât. des Visconti (XIVe s.). Célèbre chartreuse (à l'extérieur de la ville).— Cap. des Lombards, cité gibeline opposée à Milan, qui l'assujettit au XIVe s. Les Espagnols vainquirent le roi de France, François Ier, fait prisonnier (1525).⇒PAVIE, subst. fém.,,Variété de pêche à pulpe ferme, rouge et blanche, et adhérente au noyau`` (FÉN. 1970). Voici une lettre inédite, du 23 septembre (je ne sais l'année); elle est adressée à Madame de Sablé; elle accompagnait un panier de poires à la même adresse, et un autre panier de pavies destiné à Mademoiselle (de Montpensier) (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t.2, 1842, p.260). Hier soir, discussion oiseuse sur le mot pavie. Est-ce une poire ou une prune? Le mot est-il du masculin ou du féminin? Ce n'est ni une poire, ni une prune, mais une pêche, et Larousse le fait du féminin, mais l'annotateur de Port-Royal du masculin (GREEN, Journal, 1956, p.227).Prononc. et Orth.:[pavi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1572 au plur. pavis (R. BELLEAU, Seconde journée de la Bergerie ds OEuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t.2, p.12); 1578 pavie (Compt. du trésor. de Nav., A. Basses-Pyrénées B 153 ds GDF. Compl.). Prob. du nom de la ville de Pavie, dans le Gers; ce mot est partic. vivant dans le Sud-Ouest (v. FEW t.8, p.80a). Bbg. WIND 1928, p.170, 205.pavie [pavi] n. f.ÉTYM. 1560; du nom de Pavie, localité du Gers renommée pour ses pêches.❖♦ Variété de pêche dont la chair est ferme et adhérente au noyau.➪ tableau Noms de fruits.
Encyclopédie Universelle. 2012.